Mercredi
16 Juillet 2008, Font Romeu.
«
aire puro ! »
Quelques
jours qui s’imposent dans les Pyrénées Orientales
…
… Un peu d’air pur de dernière minute.
… Et un dessin un peu mou que je ne parviens pas à faire
vivre, partagé entre l’envie d’exprimer le contraste
s’atténuant dans la profondeur de champs et le dessin des
silhouettes.
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Jeudi
10 Juillet 2008.
Ne
pas être à Denat.
En
serait-il autrement dans une autre vie, un autre temps, une autre histoire
peut-être.
Mais
aujourd’hui, cet été, n’y avoir pas ma place
auprès d’eux… …auprès d’Une.
Du temps à partager. Et toute idée de vacances ou de voyage
me parait incongrue ou absurde.
Réinventer ces espaces de liberté désormais ? Leurs
retrouver un nouveau sens, une nouvelle saveur ?
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Mercredi
9 Juillet 2008.
Papier
froissé.
Qui
sortirait son fer à repasser ?
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Mardi
8 Juillet 2008.
De
l’image en soi.
Après
une de ces interminables, et toujours, pour moi, insolubles réflexions
sur le langage de l’image avec M.
En m’inspirant du dessin d’hier : Mêmes principes,
mêmes idées, en le rendant plus abstrait.
Est-il ainsi plus universel, ou au contraire plus hermétique
?
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Lundi
7 Juillet 2008, 17h.
Corps
et âmes.
Ici
et là.
Aujourd’hui et demain.
Pour sûr et peut-être.
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Vendredi
27 Juin 2008, 16h30.
Invocation.
...
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Mercredi
25 Juin 2008, 17h.
De
profondis.
Il
semble que la sirène soit contrainte d’immerger, de succomber
à l’indomptable. Et je ne peux rien faire que la voir disparaître
dans ces profondeurs troubles où je ne peux la suivre.
Assis sur le rivage, j’attendrais un temps qu’elle refasse
surface. (Si elle refait surface.)
Pourtant je l’entends encore chanter mon nom, chanter son désir
de fouler ma terre et partager ses fruits.
Puisse-t-elle trouver son chemin.
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Mercredi
17 Juin 2008, 14h20.
Mon
stylo rouge ...
…
ayant du mal à accrocher sur le gras du crayon du dessin précédant,
j’ai dû plusieurs fois le décrasser sur la page en
regard.
Une fois le dessin fini, un peu agacé de le voir faire face à
cet inélégant gribouillage, je n’ai pu m’empêcher
d’intervenir sur ce dernier pour lui donner un peu de forme …
…un peu de dignité.
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Mercredi
17 Juin 2008, 12h15.
Reprise.
Comme
le pêcheur après la tempête, ne pas envisager quitter
le rivage, la terre ferme à nouveau, avant d’avoir pris
le temps de remettre consciencieusement en état les voiles, la
coque et les filets de son embarcation.
Chaque chose en son temps.
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Dimanche
15 Juin 2008.
Ces
petits cailloux …
…
par Aile semés encore, sur lesquels je manque de trébucher
parfois, et qu’il me semble si difficile de contourner.
Si je les pose sur le bout de ma langue, ils ont un goût un peu
amer que je ne parviens pas bien à définir ou à
comprendre.
Alors, le temps semble s’arrêter. Et reprendre mon chemin
paraît fastidieux …
Pourtant, quelques pas plus loin, tout paraîtrait probablement
si simple.
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Lundi
9 Juin 2008, 8h30.
Deux
en une.
Surprenante
alchimie qui s'opère et s’incarne à travers ce métissage
inattendu.
En
découvrant, avec ravissement, un personnage bien à part,
empreinte des richesses de deux cultures bien différentes (voir
antithétiques).
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Jeudi
4 Juin 2008.
...
Essayer
de jouer avec la ligne, voir apparaître des formes et affirmer
ce qui en résulte.
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Samedi
30 Mai 2008, 18h.
En attendant des amis devant un magasin dans le marais.
«
Skyline »
Il
y a des mots qui n’existent pas en français. Comme celui
qui décrit la ligne de découpe entre le ciel et les silhouettes
des éléments qui s’y détachent.
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Samedi
30 Mai 2008, 14h.
«
… de ses yeux
et de son oreille … »
…
lui avait dit E.
En lisant « après le tremblement de terre » de Haruki
Murakami, je me souviens d’un autre de ses personnages dans «
La course au mouton sauvage » qui me ramène à L.
Suis-je aujourd’hui (où serais-je demain), comme nombre
de héros de cet auteur que j’aime tant, un livre blanchi,
rendu vierge à nouveau, effacé de toutes traces, sur lequel
toutes histoires, aussi imprévisibles ou improbables soient elles,
deviennent possibles ?
Faut-il donc que tout passe et disparaisse pour pouvoir y écrire
à nouveau ?
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Vendredi
27 Mai 2008,
4h30 ici, 16h30 là-bas.
De
Hawaï à Paris.
Quand
il semble si facile de faire un peu confiance, de s’ouvrir un
peu à quelqu’un, …
… quelqu’un à l’autre bout de la terre, …
… quelqu’un qu’on ne peut ni sentir ni toucher vraiment.
… Et pourtant …
Une présence, un livre ouvert, un écho …
Quelle drôle d’idée a eu C. de te glisser dans ma
boîte aux lettres.
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Jeudi
22 Mai 2008.
«
Blessing ! »
Illustration
pour le Mariage de C. et A.
Je n’étais pas sûr de pouvoir honorer la commande.
Mais le dessin s’est presque fait tout seul.
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Mardi
20 Mai 2008.
…
Ni
titre ni commentaire …
Parce qu’E. m’a dit que mes dessins parlaient souvent d’eux-même.
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Vendredi
15 Mai 2008.
Horizontalité.
Laissant
la feuille et le crayon se répondre, sans que ne se fasse vraiment
sentir le besoin de poser l’image avec l’un de mes cadres
systématiques.
Découvrant, au fil du dessin, une rupture avec mon habitude obstinée
de la verticalité.
Accident ou ouverture ?
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Mercredi
14 Mai 2008.
Points
de contact.
D’une
manière un peu surnaturelle et sensible, toucher, sentir, tisser
du bout des doigts les liens, les flux qui m’entraînent
ou me mènent à demain … … comme une danse.
C’est encore fragile, fastidieux, maladroit ou parfois difficile
même d’y croire ou de l’envisager …
… Et pourtant …
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Mercredi
14 Mai 2008.
Garder
le silence …
Sans
doute ne plus avoir à être là désormais.
Ne plus être là que pour soi même à présent.
Ne rien devoir aujourd’hui.
…
Garder le silence.
Les derniers mots ont, semble-t-il, probablement été dits.
… Les derniers maux ? …
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